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Casaert Maurice et Grégory Néchin, "Nouvelle et magnifique grande victoire (2006)"


Maurice et Grégory CASAERT de Néchin
1er semi-national Châteauroux dans près de 12.000 vieux!


Ben oui! Le vent était favorable au Tournaisis! Il est logique que les Casaert enlèvent ce concours semi-national!
Voilà sans doute le genre de réflexion qui est venu ponctuer la journée de ce samedi 10 juin. Il est donc devenu logique, désormais, que la colonie Casaert remporte des victoires comme celle sur ce dernier Châteauroux. Encore faudrait-il que la logique fasse partie du langage colombophile, qu’il ne faille d’autres explications pour cerner un exploit, un de plus et réalisé par des champions d’exception.

Casaert, c’est un label en colombophilie. Un label qui en énerve certains, mais qui laisse admiratif l’esprit objectif et qui peut analyser calmement les différents exploits.
Casaert, c’est la continuité. Des dizaines et dizaines d’années passées aux plus hauts sommets de la colombophilie.
Casaert, c’est un nom de famille, mais toute une famille qui vit et vibre pour la colombophilie. Au risque de nous répéter, nous affirmons que Maurice est un des plus grands connaisseurs en matière du jeu de pigeons au monde. C’est un préparateur hors pair et… un géniteur d’exception, puisqu’il a transmis ces qualités à ses trois fils.
Agé de bientôt 75 ans et en proie à de fréquents problèmes respiratoires ayant nécessité diverses hospitalisations, Maurice peut heureusement compter sur sa famille afin de continuer à briguer les sommets des résultats nationaux.

C’est le plus vieux fils, Maurice également, qui s’occupe du nettoyage des installations, matin et soir. Julienne, l’épouse de Maurice Père, outre le fait de recevoir avec un égal sourire les nombreux invités au domicile, s’occupe des soins en journée. Grégory, le plus jeune fils, habitant en semaine au Luxembourg pour des raisons professionnelles, est quant à lui présent le week-end et apporte ainsi toute la fougue de sa jeunesse au tandem formé avec son père.
Chacun a son rôle bien déterminé, sans que cela ne tombe dans le domaine de l’obligation, mais demeure bien dans celui du plaisir. Le plaisir de jouer aux pigeons, le plaisir de gagner, d’occuper le devant de la scène depuis des années. Un peu comme une superproduction, un film à succès.



Outre la constance dans les soins, chez les Casaert on respecte également la même rigueur dans la méthode. Elle est immuable et n’a pas varié d’un iota depuis de très nombreuses années.
Toute la colonie, veufs et reproducteurs, est accouplée fin novembre pour l’élevage de deux jeunes. Les veufs peuvent reconstruire un nid au début d’avril et couvent alors quelques jours pour justifier la mise en veuvage.
La façon de nourrir est identique depuis des lustres. Maurice fait confiance à la firme Vanrobaeys qui prépare les mélanges suivant les instructions qu’il lui donne. Ces mélanges “Casaert” de chez Vanrobaeys sont d’ailleurs connus de tous et la firme de Rekkem les met à disposition de tous ses clients. Maurice se charge même d’expliquer personnellement à qui veut l’entendre sa façon de procéder.

La saison 2006 a débuté comme les précédentes à Néchin, l’interdiction de jouer en France n’ayant pas trop bousculé les habitudes. Débutant fin avril, les voiliers participèrent à un Macquenoise suivi d’un Bouillon, avant d’aller visiter les cieux Français.
C’est le climat pourri qui perturba le plus la période de préparation et des concours furent “évités” pour cause de mauvais temps.
Le voilier lauréat de Châteauroux en était à sa 5e sortie et après les deux étapes belges il a participé à Ecouen et Pithiviers. Sur Pithiviers, il montrait son bel état de forme puisqu’il était du quatuor qui se présenta dans le même temps, comme il fut le premier débagué, il remporta le concours.
Il ne faisait heureusement pas partie de l’équipe qui prit part au Bourges national dont deux des meilleurs voiliers de la colonie ne revinrent jamais.



Le pedigree du vainqueur semi-national de Châteauroux est éloquent et vient encore renforcer le fait indéniable des talents de parfait colombiculteur dont jouit Maurice Casaert. Signalons d’abord qu’avant son exploit sur Châteauroux, il avait remporté le 3e semi-national de Vierzon et ce dans 7839 participants. Le père du 9021268/03 est le 9071618/02 qui fut placé directement au colombier de reproduction. Il est issu directement du “Nasdaq”, 9147146/98 qui remporta le 1er national Souillac en 2000 chez Casaert et contre 7154 pigeons. Signalons que ce “Nasdaq” est également le grand-père du 1er national Brive en 2004, toujours chez Casaert. Le père du “Nasdaq” est le fameux “Limoges King”, un reproducteur de talent qui a volé le 6e national Limoges en 1993 et encore le 36e national l’année suivante. La mère du “Nasdaq” est la 9107968/96 “Arcadia” qui est une fille directe du “Bronzé”, 628470/90 et de la “Belle Deseyn”, 628179/87. Ce “Bronzé” n’est autre qu’un propre frère au vainqueur national de Montauban, encore et toujours chez Casaert… évidemment! Remarquons que la “Belle Deseyn” avait ici était accouplée au “Bronzé” qui n’est autre que son propre fils!
La grand-mère paternelle du vainqueur 2006 de Vierzon est une propre sœur au 1er semi-national Châteauroux dans 15507 pigeons en 1999, chez Casaert, bien sûr! Cette “Bleu Beauty”, 9154095/97 est une fille du “Borgne Dedeyne”, 614728/91 et d’une propre sœur au vainqueur national de Montauban, la 628427/90.

La mère du vainqueur semi-national de Châteauroux fut une voyageuse prodigieuse chez Damien Baert chez qui Maurice l’a acquise. Cette remarquable femelle s’était construit un palmarès incroyable où on lisait des victoires sur Bourges (19e national), Bourges encore et une multitude de premiers prix en vitesse et demi-fond. Elle est issue d’un croisement Dumortier-Bienfait X une femelle acquise au Marché de Lierre.
Avant d’en faire l’acquisition, Maurice avait prêté un mâle, un fils du vainqueur national de Souillac, afin que Damien Baert en retire deux couples d’œufs à partager. L’an dernier, Damien remporte le 6e semi-national Châteauroux, ce même concours auquel vient de briller Maurice, avec un fils issu d’un mâle provenant du couple d’œufs lui revenant lors de la transaction. Et qu’est devenu l’autre couple d’œufs ? La femelle est à la reproduction à Néchin et le mâle est tout simplement le vainqueur semi-national de Châteauroux en 2006 chez Casaert!

Voilà qui est frappant chez ce grand champion qu’est Maurice Casaert. Il travaille une formidable sorte de pigeons qu’il maintient dans une consanguinité très bien étudiée et il n’apporte que rarement l’une ou l’autre introduction et ceci afin de donner un élément neuf au sang riche qu’il cultive. Tout se tient et chaque chose est à sa place. Tout est fait au moment voulu et de la manière la plus correcte possible. Comme tout le monde, Maurice prend des coups sur la tête, comme le dernier week-end où pas moins de douze jeunes mâles se perdront sur un Nanteuil meurtrier. Mais une différence fondamentale le classe dans une autre catégorie, il est capable de se relancer dans un laps de temps incroyablement court, comme seuls les grands champions sont en mesure de le faire.
La placidité de l’homme, la façon avec laquelle il conçoit la colombophilie, son sens du partage et tout cela enrobé d’un humour de tous les instants, voilà en fait un personnage très attachant, mais probablement le colombophile le plus doué qu’il nous a été donné de rencontrer. Félicitations à toute la famille, ce succès est probablement annonciateur de bien d’autres pour 2006. A vos postes, chez Casaert, tout est en ordre pour briller de mille feux!